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Apprentie Chômeuse

Passez par la case fin de contrat et ne touchez pas votre chômage. Ça résume assez-bien mon rendez-vous désastreux chez mon ennemi Pole. Tout a démarré, il y a une semaine lorsque j’appelle le maudit répondeur pour obtenir un « date ». Après 20 minutes d’attente et un questionnaire à rallonge d’une aimable conseillère, la sentence tombe : rendez-vous vendredi à 8h30. Et sinon, elle a compris le sens du mot chômage ? Le jeudi soir, il y a les afterworks, meuf. Afterquoi ? Ah oui, c’est vrai, t’as arrêté l’école en seconde et tu me parles comme une dégénérée avec mon bac + 10.

pole emploi

Le vendredi matin arrive, je me remets à peine de ma soirée. Qu’importe, je suis bien décidée à empocher le précieux sésame, c’était sans compter sur la fourberie de Pole.

Ça commence bien, convoquée à 8h30, il m’était demandé sur le courrier de me présenter un quart d’heure avant le rendez-vous. Problème, le personnel n’est arrivé qu’à 8h35. La ponctualité ne doit pas faire partie des qualités requises pour intégrer leur service, tout comme l’amabilité, la rapidité et la présence d’esprit. Je reprends, 8h35, le rideau s’ouvre et là on se croirait le premier jour des soldes. Une sorte de cagole en mini short et talon de 12 cm (j’habite toujours dans le Sud), me double sans que j’ai le temps de comprendre ce qu’il m’arrive.

8h50, on m’appelle enfin. Mon soulagement aura été de courte durée. Après 10 minutes d’entretien, Polette m’explique par A+B que j’ai fait 200 heures de plus que ce qu’il faut pour toucher le chômage mais que comme j’ai quitté un CDI inintéressant pour prendre un CDD de journaliste archi passionnant, il me manque 70 heures. Euh… je ne suis pas douée en maths mais faut pas pousser, tu ne sais pas compter. Après un long monologue-débat, je comprends qu’il n’y a rien à faire. Je viens tout simplement de me faire enfler !

Commence, ensuite, l’entretien pour m’aider à trouver un emploi. Comment te dire que tes conseils à deux balles et tes recherches ne me servent strictement à rien. Dix-huit prises de tête plus tard et une offre d’emploi dans la Creuse, Polette décide de mettre fin à notre tête à tête suite à ma mauvaise attitude. Retour à la case départ avec mon dossier incomplet sur les bras.

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Les 10 commandements du stagiaire

Chaque étudiant doit un jour ou l’autre passer par la case stage. Sur le papier ça à l’air simple et fun mais ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver et d’être un « bon » stagiaire. Suivez ces dix commandements pour vivre au mieux cette nouvelle aventure.

  1. Ponctuel tu seras plus ou moins

Le premier jour arrive à l’heure au bureau, histoire de te faire bien voir. Par contre aux conférences de presse, arrive avec au moins dix minutes de retard. Ça montre que t’es hyperbooké et que tu leur as fait une fleur de venir.

  1. Les critiques, avec le sourire tu accepteras

La susceptibilité est plutôt mal vue dans la profession et puis tu n’es qu’un simple stagiaire alors même si tu n’es pas d’accord, dis oui en gardant le sourire, si tu espères évoluer dans l’entreprise ou qu’on te recommande par la suite.

  1. La machine à café et le photocopieur tu maîtriseras

Compétences primordiales : pense bien à préciser dans ton cv si tu t’en sors mieux avec les capsules ou les machines plus tradi. Autre point important, si pour toi l’art du recto verso n’a plus aucun secret, alors t’es sûr de te faire remarquer en bien au sein de l’équipe.

  1. Un boulot tu n’espéreras pas

Premier stage tu es archi motivé en mode il vont me garder à la fin de la date fatidique. Dixième stage plus tard, tu comprends qu’en fait tu ne travailles que pour la gloire et pour que ton grand père soit content de voir ton nom écrit chaque jour à la fin des articles de son journal préféré.

  1. Le maître de stage tu adoreras

Pas la peine d’édifier un autel à son effigie mais laisse lui croire que… C’est sur ton maître de stage que repose le boulot intéressant ou pas que tu auras et c’est aussi lui qui te note à la fin. Alors on sort les sourires et la poitrine (uniquement si tu es une fille).

  1. Autonome tu seras

Il est bien loin le temps où l’on te mâchait le travail en te disant de faire ça ou ça. Ce n’est pas pour rien si on t’a demandé un cv en béton, pour eux tu es comme les autres employés à part que tu es un produit soldé.

  1. Entre stagiaires (sympas), vous vous soutiendrez

Il est important de se soutenir les uns les autres (entre gentils bien sûr) et de compatir ensemble et puis ça crée de belles rencontres.

  1. Aux apéros tu participeras

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises mais la présence aux apéros est capitale dans ta future carrière de journaliste. Bref, champagne, pastis, rosé, bière, tu dis oui à tout, sans poser de question.

  1. Les heures tu ne compteras pas

Ca se saurait si les journalistes savaient compter. C’est vrai que dans ta convention, il est écrit que tu feras 35h. Seulement il y a 35h en langage courant et 35h en langage rédac et l’unité de mesure ne semble pas être du tout la même !

  1. Quand tu décrocheras un contrat, des mois de stages, tu rigoleras

Quelle dure période que la vie de stagiaire. Si au premier abord, ce n’est pas rigolo, une fois ton contrat signé, tous ces souvenirs seront juste trop « fun » à raconter en soirée ou au petit stagiaire dont tu t’occupes.

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J’ai appris… (liste non exhaustive)

Stage : période de formation, d’apprentissage ou de perfectionnement qui dure quelques jours à plusieurs mois (ou années dans mon cas).

Si je suis aujourd’hui bien rodée, on a toujours des choses à apprendre, c’est pourquoi, j’ai décidé de dresser une liste des choses que j’ai apprises au sein des différentes rédactions par lesquelles je suis passée.

Ce que j’ai appris :

À m’intégrer au sein dune équipe, plus sociable, tu meurs

À travailler rapidement

À faire des cafés, même s’il est vrai que je ne maîtrise pas toutes les machines

À rédiger une nécrologie

À toujours sauvegarder mes écrits, j’ai perdu, une fois, un papier de 6000 signes à 20h…

À gérer des situation de stress

À tout recommencer à zéro car le papier ne convenait pas

À réaliser des créneaux impeccables, les rues sont étroites à Aix en Provence et j’ai aussi appris à conduire comme un mec à Marseille

À écrire des articles sur n’importe quel sujet

À me concentrer dans un openspace

À organiser une multitude de rendez-vous pour qu’au final le projet tombe à l’eau

À serrer des mains

À travailler tard

À faire un micro trottoir

À construire un agenda, d’ailleurs si vous cherchez une spécialiste, pensez à moi, l’agenda, je maîtrise !

À ne pas regarder l’heure

À garder mon sérieux en toute situation

À ne pas faire de brouillon

À me servir d’un plan lorsque mon GPS était en grève, c’est à dire très souvent

À poser toujours plus de questions

À manger en vitesse

À imaginer des titres

À travailler avec d’autres stagiaires…

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Mon métier de rêve

Même si cela fait plus d’un an que je suis en stage alors que je suis diplômée, pour rien au monde je ne changerais de métier. Alors, oui, décrocher un poste de journaliste n’est pas une mince affaire mais ça vaut le coup de s’accrocher car une fois que tu es tombé dedans il est impossible de t’en passer. Quand j’étais gamine, mes petits camarades voulaient tous être : maîtresse d’école, pompier, chanteuse… et bien moi je savais que je serai journaliste (bon ok, j’ai aussi voulu être danseuse au Lido #articleconfession). Je l’ai toujours dit, rester dans un bureau toute la journée, très peu pour moi. Si ça en amuse certain c’est cool, mais l’adrénaline, l’inconnu, c’est tellement stimulant ! Avec ce job, tu ne sais jamais de quoi tes journées seront faites et je crois que c’est ce que j’aime le plus. Le soir en rentrant à la maison, c’est un peu une partie de devinettes pour tes proches : manifestation ? travaux ? expos ? Le panel est tellement varié que cela peut être tout et n’importe quoi.

Après, toutes les journées ne sont pas aussi mouvementées mais il y en a certaines qu’il est impossible d’oublier. – « T’as fait quoi aujourd’hui ? » – « J’ai passé l’après-midi dans les nuages !« . Déjà monter dans un avion pour le boulot c’est pas commun mais ce qui l’est encore moins, c’est quand l’engin est piloté par un ado de 15 ans et qu’en plus, il s’agit de son premier vol. Inutile de vous dire qu’à la maison, c’est toujours moi qui gagne le soir quand je raconte ma journée… Cours de cuisine moléculaire, interview de célébrités, visite de yachts, la liste est bien trop longue à dresser ! Il y a aussi, ces rencontres hors normes. Si j’ai souvent affaire à des cons, il y a des perles au milieu du lot. Ces gens auxquels, je ne me serai jamais intéressée de moi-même et qui valent « franchement » la peine d’être connus et rien que pour ça, j’adore mon boulot !

Petit conseil : garde précieusement tes articles si tu ne veux pas passer pour un fou. Va expliquer après, à tes potes, que tu as fait de la peinture avec une girafe (d’accord, celui la est… faux).

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Les soirées au boulot (première partie)

« Avoir des horaires normaux tu ne connaîtras pas« , ce précepte pourrait aisément faire partie des 10 commandements du stagiaire. Va expliquer aux amis de tes parents, fonctionnaires, que tu fais plus de 45 heures par semaine pour 400 euros et des poussières…

Je m’y suis résignée depuis bien longtemps, tout comme passer le vendredi soir avec mes amis. Au début du stage, j’étais très optimiste et prévoyais toutes sortes de soirées puis… je suis redescendue sur terre et j’ai rayé de ma tête cette idée. « Tu bosses pour un quotidien, va falloir t’y faire ma petite », je me rappelle très bien de cette phrase. Aujourd’hui, c’est moi qui la répète aux nouveaux.

 

Être journaliste, vivre sa passion à fond, c’est cool mais justifier à son cher et tendre, que NON, une nouvelle fois, je ne pourrai pas être présente à la fête surprise qu’il me prévoit depuis des semaines, car je dois assister à une soirée caritative organisée par des pompiers sexy, ça l’est beaucoup moins…

Au début, c’est un peu dur de savoir tout le monde dehors en train de s’amuser pendant que toi, tu es en panne d’inspiration devant ton ordi. Puis c’est comme tout, on s’y fait vite, finalement. Et à la fin, ça devient même plutôt cool d’avoir comme excuse le travail pour éviter d’aller manger chez les copains de ton homme ultra relous. Car il faut savoir une chose, en PQR (presse quotidienne régionale), la plus grosse partie du boulot tombe le soir. En gros si tu es quelqu’un de matinal, passe ton chemin. C’est toujours vers 18-19h, alors que le matin tu n’avais pas grand chose à faire, qu’on t’annonce que tu as ça, ça et ça à faire pour dans moins d’une heure, tout en sachant que tu dois joindre la Mairie qui est fermée depuis 16h30. S’il y a une chose que j’ai apprise tout au long de mes stages, c’est bien de me démerder toute seule, sans rechigner.

Juste pour le fun, je vous dresse un petit classement de mes meilleures soirées au boulot :

  • On y passe tous forcément : le conseil municipal
  • Le pot de départ de Jojo le bouliste hors pair
  • Les vœux de la chorale des petits chanteurs à la croix de bois
  • Inauguration d’une chaudière éco-performante

Et bien d’autres… (à suivre)

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