Arrêtez de me prendre pour une bille

Cette semaine, j’ai décidé de pousser un coup de gueule (il y a des moments comme ça où il faut dire tout haut, ce qu’on pense tout bas). Du haut de mon mètre cinquante quatre, je n’ai pas la prétention de détenir la science infuse mais il y a des choses qui sont juste aberrantes. Une sorte de ras le bol général, dont j’ai envie de parler (rassurez-vous je ne vais pas me la jouer moralisatrice ou autre ce n’est pas mon style).

Entre les stages déguisés en offres d’emploi, les postes inexistants et le bénévolat, ce n’est juste plus possible. Ok, je ne connais pas tout sur tout, mais je suis quand même assez lucide pour voir quand on me prend pour une bille. Cette impression d’être prise pour une conne par les groupes de presse sans scrupules et autres sociétés en tout genre (je ne suis pas la seule concernée, mes amis journalistes demandeurs d’emploi en sont eux aussi victimes).

Dernier exemple en date : une magazine féminin poste sur un célèbre réseau social, une offre d’emploi pour être en charge des relations presse. Jusque là tout va bien. En mode happy car j’adore cette rédac’, je postule illico-presto. Quelques jours plus tard, la sentence tombe : « Merci beaucoup pour votre réponse et pour l’intérêt que vous portez à notre magazine … Nous sommes une petite équipe qui essayons de faire vivre le magazine. Pour cette raison, nous recherchons une personne qui aurait l’envie de se lancer dans l’aventure avec nous et qui ne serait donc pour le moment pas rémunérée. Ce poste vous intéresserait-il toujours? Il faut savoir que nous ne demandons pas une participation à plein temps. » Euh… comment vous dire, vous êtes bien sympa mais moi je mange comment à la fin du mois ? Et encore heureux que je ne sois pas obligée de me taper quarante heures par semaine.

Autre cas pas mal : il y a un mois environ, le chargé de com’ d’une ville me contacte un soir pour me proposer un poste au sein de son service. D’entrée de jeu on me parle de salaire plus qu’alléchant et avantages en tous genres. Ce qui est encore plus cool dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais postulé, ni même entendu parler de ce poste. Waouh, on vient me démarcher alors que je n’ai rien demandé, serait-ce le début de la gloire ? Après un entretien plutôt réussi et plein d’espoir, je suis vite redescendue de mon nuage lorsqu’on m’annonce dix jours plus tard, qu’en fait le poste n’existe pas car il n’y a pas le budget. Au niveau de l’illégalité ça se passe comment ? En fait, en tant que bon fonctionnaire, il devait tout simplement s’ennuyer alors le Monsieur en question a décidé de s’occuper comme il pouvait en organisant des faux entretiens d’embauches.

Comme diraient mes amis : « C’est bien parce qu’avec toi, on ne s’ennuie jamais. Tu as toujours des anecdotes à raconter ». Ouais, plutôt marrant, j’aimerais juste qu’on arrête de me jouer du pipeau H24.

 

11 Commentaires

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11 réponses à “Arrêtez de me prendre pour une bille

  1. Je compatis et je plussoie ce post !!! Courage !

  2. Antoine

    Cool tes articles Zimbie :). Courage et bonne continuation.

  3. Deux choses : le type de la mairie qui fait des entretiens en sachant qu’il ne va jamais embauché, il a juste envie de baiser. Des fois qu’une des prétendantes pense qu’en couchant avec lui elle aura le poste… Qui de toute façon n’existe pas.

    Ensuite, journaliste, si vous êtes trop nombreux sur le marché, si quand un magazine propose un taf non payé et que certains acceptent parce qu’ils se disent qu’après 6 mois de ce sacrifice ils auront un meilleur CV parce que la concurrence est archi rude, c’est que évidemment, il y a eu erreur d’orientation professionnelle. On manque cruellement d’ingénieurs, vous avez un diplôme d’ingé en génie des matériaux, en dynamique des fluides, vous trouvez un taf bien payé en une semaine. Mais si comme 25% de vos copines de fac vous devenez journalistes de mode, faut pas s’étonner de ne pas trouver de job.

    Bon courage quand même.

    • Il n’y a pas d’erreur d’orientation lorsque c’est le boulot que tu désires faire depuis tout petit. Le secteur est certes bouché mais c’est le risque à prendre lorsqu’on se lance dans ce genre de profession.

  4. M. T.

    Je ne savais pas que les fonctionnaires étaient des fainéants qui s’ennuient au boulot. Mais au moins, eux, ils ont un boulot.

  5. Mr T

    rassurez vous, c’est pareil dans l’informatique, un gars vous voit à Paris, vous recontacte en disant « ouééééé, la boite en province est super motivée et veut vous voir aussi », donc hop, jour de congé, train, entretien en province, où on vous pose EXACTEMENT les mêmes questions, pour vous ire au final « merci, on vous rappelle si on a une mission qui peut vous convenir ».

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